dimanche 20 février 2011

3) Les émeutes de 2005.

    Le 27 octobre 2005 à Clichy Sous Bois, trois adolescents s'introduisent dans un transformateur EDF afin d'échapper à la police. Ils y sont alors resté durant 30 minutes avant de se faire électrocuter, ce qui a entraîné la mort de deux d'entre eux, et le dernier fut grièvement blessé. Un policier a alors vu les trois jeunes entrer dans le transformateur et a prévenu par radio sa hiérarchie pour les prévenir de l'infraction, et donc du risque de mort qu'ils encourraient à ce moment. Pourtant, la hiérarchie ne s'en ai pas préoccupé. Aussi, il est important de remarquer que les policiers ne les poursuivaient pas eux au départ.



Cet accident fut alors en quelque sorte le déclenchement des émeutes de 2005, ces deux jeunes étant " morts pour rien " comme le montre les T shirts des nombreux manifestants. 







     Après ce jour, trois semaines d'émeutes ont suivis. . Ces émeutes se sont révélées être  alors les plus grosses jamais connues depuis celles de 1968 : 

- D'un point de vue géographique : ces émeutes n'ont pas que toucher Clichy Sous Bois, mais aussi toute la France, que ce soit les départements d’Île de France, mais aussi des villes de Province, telles que Strasbourg, Toulouse, Marseille ect. Près de 280 communes ont signalé des incidents de gravité diverses. Aussi, plus d'une dizaine de milliers de policiers et gendarmes ont été présent durant toute la durée des émeutes, dont un nombre allant jusqu’à 11500 policiers et gendarmes mobilisés par jour.

- D'un point de vue judiciaire : 5200 interpellations débouchant sur 4500 gardes à vues, mais aussi l'emprisonnement de plus de 600 personnes dont un cinquième étant mineurs. 

- D'un point de vue matériel :  Près de 10 000 véhicules de particuliers et 3000 poubelles incendiées, plusieurs centaines de bâtiments publics ont été dégradés, projectifs divers et jets de pierre que les véhicules des forces de l'ordre mais aussi une vingtaine de lieux cultes endommagés. En tout, la Fédération française des sociétés estiment que la facture est équivalente à environ 20millions d'euros.

Le Président et le Premier ministre décident alors de recourir à un couvre-feu le 8 novembre afin de faire cesser les émeutes. Ce couvre feu est appliqué a 25 départements où les émeutes sont les plus importantes.




   Néanmoins, la mort de ces deux jeunes ne restent qu'un prétexte, et les vraies raisons de ces émeutes sont plutôt tournées contre le gouvernement : une discrimination envers les jeunes de cité, que ce soit à l'école ou dans la vie mais aussi leur isolement face au reste de la société française est remise en cause. 
Comme le montre de nombreux témoignages de la part des jeunes de cité ayant participé à ces émeutes, les raisons de leur colère sont surtout envers la police qui leur manque de respect, et avec qui le dialogue est rompu depuis bien trop longtemps. Ils se sentent aussi mis de coté par les professeurs à l'école, qui dès le départ les vouent à l'échec et les sous-estime, par leur classe social.

" Nous, on voudrait que les keufs se comportent 
bien avec nous. Les émeutes, c'est une vengeance par rapport à tout ça. "


   Une fois encore, et ici par le biais des émeutes, nous voyons bien qu'un rapport de force et bel et bien établie entre la police et les jeunes et que cela est dû à un manque de dialogue et à des préjugées trop importants entre les deux parties. 

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