dimanche 20 février 2011

2. Une formation policière remise en question.


« La police ne doit ni trop punir, ni trop permettre, mais toujours veiller. »


Pour devenir policier il faut aller dans une école spécialisée dans ce domaine. Il en existe de plusieurs rangs. Cependant, dans ces institutions la nécessité de formation n'a été que récemment imposée..
Une formation de dix huit mois, durant laquelle on apprend aux élèves-officiers les 'ficelles du métier'. Il existe alors dix centres de formation en France.

Initialement, il est dit de cette  formation qu'elle est 'continue', de très bonne qualité et très bien organisée.


Néanmoins, on peut constater que ce n'est pas tous les jours le cas: Les agents de police ne sont pas si bien formés que ça, lors de ces formations on ne leur apprend que les bases, le minimum à savoir et on ne les confrontes pas réellement à ce qui les attends réellement.. Ils ne connaissent alors pas les techniques de 'confrontation', ce qui leur laisse alors encore de nombreuses choses à revoir, comme par exemple, les preuves: dans plusieurs centres de formation on apprend au futurs agents de police qu'un minimum de preuves suffisent à ce qu'un auteur de délit soit reconnu coupable, or, ce n'est pas le cas. C'est pourquoi on compte aujourd'hui un grands nombres d'affaires qui ont été jugées sans suite faute de 'manque de preuves'.

 De plus les personnes qui forment ces futurs agents sont eux-mêmes policiers, et de ce fait, il n’y a pas vraiment de supérieurs formé qui puissent alors connaître le métier parfaitement et donc transmettre son savoir. Il s'agirait alors de prendre des individus spécialisés, des professionnelles de la formation pour garantir une bonne et réelle formation, complète. 


De plus, la plupart des policiers sont âgés de moins de trente ans et sont directement placés dans des banlieues, dits :  "quartiers chauds". 

"On balance dans les endroits les plus difficiles, des jeunes policiers sortis directement de l'école, venus de leur Province, qui rencontrent alors des jeunes désœuvrés."

Ils n’ont alors aucunes expériences du terrain, et se retrouve confronté avec pour seul maîtrise la pratique apprise à l'école et lors des formations. 
Problème alors de l'age et de l’expérience de jeunes qui renoncent à des interventions ou reculent devant des provocations de jeunes, de peur de se lancer dans des situations qu'ils ne pourraient gérer.
Ils cherchent alors à se supérioriser en  s’imposant directement, en pensant alors bien agir, mais cela ne fait alors que créer plus de tensions qu'il n'y en avait et les choses ne font alors que s'empirer.. 


«  La police s'en donne à coeur joie, et c'est de façon quasi incessante qu'elle provoque et harcèle les jeunes,  dans leur quartiers: contrôles, insultes, brimades ou violence physique ne sont plus des fantasmes, ils sont fréquents: Les policiers savent que les jeunes ne réagiront pas et ne porteront pas plainte »

Les deux policiers impliqués dans la course-poursuite qui s'était soldée par la mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois, en 2005, ont été renvoyés devant un tribunal correctionnel. Après le drame, des émeutes avaient enflammé les banlieues françaises.
Les deux policiers devraient être jugés pour "non-assistance à personne en danger", après la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois, en banlieue parisienne, en 2005. Vendredi, les juges d’instruction ont décidé de les renvoyer devant un tribunal correctionnel. 


Le collectif "Banlieues respect", qui regroupe des associations impliquées dans l'action au sein des quartiers sensibles, s'est réjoui de cette mobilisation policière.


"La remise en cause de cette 'culture du résultat' dans la police par un syndicat nous semble être un évènement important afin d'éviter l'aggravation des tensions et d'améliorer les rapports dans les banlieues"




"La coupe est pleine. Les policiers sont les premières victimes de la 'religion du chiffre', des discours politiques bien trop éloignés de la réalité, d'une exposition permanente aux violences"

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